la Perle

Au petit matin j'avais retrouvé ma muse

dimanche 4 décembre 2011 à 22h56

Chapitre I : Le Brun


Je baisais partout. Sans préléminaires. Droit dans les yeux niant toutes émotions particulières. Une bête humaine répétant inlassablement les mêmes mouvements. Je vivais le moment de sa jouissance comme une délivrance personnelle. Et puisqu’il m’aimait si fort et que je n’aimais que ce salopard de brun, je me suis mise à détester mon corps, mes cris, mes seins, mes fesses et même mes petits doigts de pieds. Puisqu’il m’aimait tant.

Le clope. Je n’aimais pas non plus. Le rituel de fin, tiré de je ne sais encore quel film barbant… Jamais compris.

Pas de calins. Jamais de câlins. Tant mieux.

Je croyais guérir.

J’ordonnais. Il obéissait. S’il avait ordonné une seule fois alors j’aurais été à ses pieds. Comme je le suis pour ce salopard de brun . La seule personne que j’ai aimée. A ce qu’il parait je n’ai pas le physique de l’emploi. J’ai un nez trop gros pour monsieur.

Flash back. Je me revois encore, lui allongé dans son lit comme un con et moi assise à son bureau.

"Tu sais pourquoi on n’est pas ensemble?"

"Pourquoi?"

"T’as un gros nez"

2007. Réelle histoire. Dans sa chambre en pleine révision de je ne sais plus quoi pour le bac. Quelle pauvre petite conne j’étais et je suis. Monsieur veut la perfection mais Monsieur vient toujours pleurer dans mes jupons quand ça ne va plus avec les filles. Monsieur veut se la péter devant ses potes alors il me descend devant eux et vient s’excuser comme un lâche après. Et je sais que Monsieur ne racontera jamais à personne notre plus beau secret. Le seul que j’ai pu et pourrai tenir. Il en va de ma survie dans ce putain de monde. Monsieur le brun, je vous hais tellement fort. Je crois que des âmes similaires comme les nôtres n’auraient jamais du se rencontrer.


J’étais si bien avant de vous connaitre. Une bonne petite fille tunisienne vierge avec un mec depuis six ans.

Toi, l’ami et non le Monsieur, t’aurais du me protéger des autres. Tu ne l’as pas fait. Je t’en veux trop. Avec toi c’était beaucoup plus facile. Si seulement je pouvais remonter le temps.

Tu me l’avais dit qu’avec elles ça se finirait comme ça.


Putain… Ca en a mis du temps. T’avais raison. T’as toujours raison sur tout. Ca me tue.


Contrairement à lui, je n’ai jamais voulu faire de mal aux mecs qui me tournaient autours. Ils me répugnent meême, alors hors de question de les collectionner. Il leur suffit de me demander un rendez vous pour qu’ils ne soit déjà plus intéressant.

On joue tous dans la vie.


Chapitre II : Le Blond.'


Jusqu’au jour où son corps ne m’a plus intéressé. Je me transformais peu à peu en grosse vache ruminante. Du matin au soir des images de nourriture me traversaient la tête. Quand la bête en moi avait fini de se délecter, je descendais les cinq étages bien décidée à revenir le sac plein de courses. Je jouissais de la nourriture, sucrée, salée. Je mélangeais le tout et seule la table muette était témoin de mes excès d’orgasme culinaire. Puis, je pleurais.

J’habitais avec lui. Il s’installait. Il bouffait mon espace personnel. Il bouffait ma liberté. Il bouffait ma bouffe. Il bouffait mon argent. Mais au final il me faisait toujours jouir.

Il voulait des gosses, carolina et je ne sais plus quoi d’autres comme prénom farfelu. Je m’en tapais comme du jour de la naissance du Christ. La coloc' c’était un moyen pour moi de payer un loyer moins cher. Ces histoires d’amour passionnel ne m’intéressait pas. Je crois que ça me faisait peur. Je n’osais pas me l’avouer mais j’étais attachée.

Il était comme mon meilleur ami. Un meilleur ami qui me baisait de temps en temps.

Un jour il a compris et il m’a tapé. Ce n’était pas volé. N’importe qui m’aurait frappé dessus.

Puis, il a pris un pack de bière et a filé. Ca l’a détruit. Complètement détraqué dans sa tête. Il me l’a dit.

J’ai pleuré et je me suis mise à l’aimer.

Trop tard. Trois ans pour ça. Bien fait pour moi au fond.


Chapitre III : Moi et lui, indissociables


Qu’est ce que je peux rajouter. J’ai été une meuf atroce.

J’ai voulu me tuer. M’enfoncer des couteaux dans le corps pour ne plus avoir à souffrir et à faire souffrir.


J’en ai besoin.


J’ai grandi et maintenant plus personne ne peut me fixer de limites. Je vais devenir une putain de grande femme. Je ne sais pas comment mais je le jure.


Chapitre VI :


L’amour n’existe pas.