Je suis cassée.
J’ai l’impression qu’on m’a ouverte de partout, que toutes mes faiblesses refont surface. Et je m’enfonce de nouveau dans un long tunnel noir dont je n’arrive pas à voir le fond. J’aimerais parfois m’empoisonner et écouter les derniers battements de mon coeur, me regarder de l’extérieur et dire comme ma mère le répète à tout bout de champs "Oui ma fille tu n’es rien d’autre qu’une grosse merde"
Qu’est ce que j’ai fait de ma vie ? Des études supérieures en courant après mes rêves…
Dans dix jours, je suis à la rue. Qui viendra me sauver cette fois-ci ?
J’aimerais entrer dans un conte de fée, qu’il m’arrive quelque chose de magique.
Bien sur j’ai perdu foi en l’amitié, bien sur j’ai perdu foi en l’être humain. En ce moment, je vois beaucoup d’inconnus. Ces relations m’obsèdent. Rencontrer un peu de surface humaine me réchauffe parfois le coeur.
Des fois une silhouette m’attire et je me dévoile un peu. Femme fatale, en fumant ma clope, je déclare qu’avec moi ce n’est pas possible. Que les rêves d’amour ne peuvent pas se réaliser. Et je suis heureuse de briser des espoirs, je jouis d’être la dernière des pétasses.
Des fois je me parle. Je me parle toute seule. Je me crie dessus. Je me traite de conne. Je m’endors en pleurant. Et je me réveille à moitié étourdie.
Je suis cassée, on ne peut plus me réparer.