Et quand je pleurs, car je finis toujours par pleurer, je pleurs les amours passés, les amours ratés, les amours impossibles. Les petits cons, les abrutis, les connards. Je te pleurs toi, toi qui a pris mon coeur et qui a oublié de me le rendre en partant. Je bois. Pour me défendre la nuit tombée quand mes démons prennent le dessus et que je deviens qu’une vulgaire jeune femme parmi tant d’autres. Quand je fais croire aux gens que je peux maitriser mon monde, alors qu’il ne fait que s’écrouler entre mes jambes qui voudraient que tu les prennes une dernière fois pour y glisser ton venin de salopard. Je préfère quand je vomis ou quand je m’endors au détours d’une ruelle en pensant que le tueur de la deule aurait du me prendre moi. Et pas eux.
En sombrant entre les bras de Moprhée, je me déclare salope dans le monde des putes.
J’ai tué mes copines entre deux voyages, deux amants, deux secrets. J’ai tué mes parents dans des crises freudiennes sans nom.
Et j’ai tué la fille que tout le monde connaissait, à coup de fond de teint, de paillettes et de caméras.
Je n’ai jamais été aussi nue, remplie de défauts, coloriée de noir qu’à travers tes yeux. tes yeux qui me croisent parfois. Et ta bouche, ta bouche que tu n’ouvres même pas pour me saluer.
Si tu savais, je ne t’aime plus. Je ne t’aime pas.
J’écris avec mon coeur pour ne pas sombrer.
Je fume avec mes poumons pour ne pas mourir trop tard.
Et je bois avec mon foi pour qu’il reste le seul organe fonctionnel dans ce putain de corps.